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Expérimentation animale : l'Europe fait du surplace

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Expérimentation animale : l'Europe fait du surplace Empty Expérimentation animale : l'Europe fait du surplace

Message  Admin Lun 31 Aoû - 17:26

L'Europe fait du surplace

2009 est l'année de révision des deux directives réglementant l'expérimentation animale en Europe. Le 31 mars dernier, les députés européens ont voté l'interdiction totale et définitive de l'expérimentation animale pour les produits cosmétiques. Une victoire certes, mais en demi-teinte. Pour la Fondation 30 Millions d'Amis, ce texte est perfectible.

La directive européenne 76/768/EEC qui régit l'expérimentation animale en cosmétologie a enfin été révisée. Mise en place depuis 1976, amendée en 1993 pour un abandon progressif des tests sur animaux, elle a toujours pêché par un manque de solutions alternatives. Et il faudra attendre 2003 pour qu'un nouvel amendement la renforce en interdisant l'usage de ces tests concernant les produits finis et en instaurant un nouveau délai de 5 ans pour ce qui concerne les ingrédients.

Un des 12 millions de sacrifiés annuelLe combat contre l'expérimentation animale pour les produits cosmétiques, la Fondation 30 Millions d'Amis l'a mené depuis ses débuts. En 1997, grâce à la mobilisation des défenseurs de la cause animale et au soutien de ses donateurs, la Fondation ouvre le débat et organise l'une des plus grandes campagnes d'informations et de mobilisation du grand public jamais entreprise sur ce sujet. A l'époque, combien de femmes savent que leur rouge à lèvres, leur crème ou leur mascara a été élaboré au prix d'une souffrance animale indescriptible ? (liste de produits certifiés sans tests sur les animaux : liste 1, liste 2).

Les pétitions affluent pour atteindre 1 300 000 signatures deux ans plus tard et ainsi empêcher la société américaine Marshall Farms - premier producteur d'animaux de laboratoires - de s'implanter à Montbeugny dans l'Allier. Entre temps, la Fondation 30 Millions d'Amis s'engage aux côtés de Pro-Anima pour la création de tests alternatifs à l'expérimentation animale.

Chaque année, les rats et les souris payent le plus lourd tributLa décision de la communauté européenne, au début du mois de juillet 2009 n'est pourtant malheureusement qu'une demi-mesure. Pour deux raisons. La première, parce que les groupes cosmétiques ont (encore) droit à un délai supplémentaire afin de terminer les tests de toxicité longue durée ; notamment pour évaluer les effets des produits à long termes. D'ici à 2013, rien n'interdit aux professionnels de faire pression pour obtenir des délais supplémentaires arguant d'un manque d'alternatives valables. La deuxième, parce que ce sont les mêmes industriels qui créent des produits cosmétiques et des produits d'entretiens ménagers.

En examinant les étiquettes, on s'aperçoit que la seule différence entre un shampoing et une colle, c'est la quantité de certains composants. Dès lors, qui interdira à ces industriels de se cacher derrière leur filiale ménagère pour réaliser des tests nécessaires à l'élaboration de leur gamme cosmétique ? La Fondation 30 Millions d'Amis reste donc vigilante quant à l'application stricte de ce nouvel amendement.

Les tests pratiqués en cosmétologie impliquent près de deux mille animaux par an. Soit 0,015% des 12 millions d'animaux sacrifiés chaque année sur l'autel de l'expérimentation dans le domaine de l'agriculture (123 217 animaux utilisés*), des produits ménagers (4253 animaux utilisés*), de l'industrie (135 884 animaux utilisés*), des additifs alimentaires pour humains (13 194 animaux utilisés*) et enfin de la médecine (540 659 animaux utilisés*), régentés par la directive 86/609/CEE.

Les députés européens ne sont pas prêts à faire cesser l'expérimentation animale. Cette directive a été révisée le 5 mai 2009 par les députés européens. Mais ces derniers ont refusé de limiter l'expérimentation animale sur les animaux en laboratoire et le recours aux primates, par souci de ne pas "compromettre la recherche médicale". "Nous voulons tous réduire le nombre de tests sur les animaux. Mais les citoyens européens demandent aussi à juste titre les meilleures traitements médicaux les plus efficaces possibles", a déclaré le conservateur britannique Neil Parish, lors de la présentation d'un rapport approuvé par 540 voix contre 66 et 34 abstentions. En approuvant ce rapport, les élus ont ainsi modifié une proposition de la Commission européenne prônant la limitation plus stricte de l'usage de certains singes. "C'est un compromis entre la nécessité d'assurer que la recherche puisse se poursuivre dans l'Union européenne et celle d'améliorer le bien-être animal", s'est justifié Neil Parish. Brian Ager, le directeur général de l'Association des industries pharmaceutiques eu Europe, a pour sa part salué cette décision et invité les Etats européens à prendre en compte les réserves du Parlement pour "permettre la poursuite de la recherche en Europe".

Les mêmes députés avaient, en revanche, approuvé un peu plus tôt dans la semaine à une majorité tout aussi écrasante, la fermeture des marchés de l'union européenne aux peaux et aux produits du phoque pour protester contre une chasse commerciale jugée "répugnante et cruelle"... Un paradoxe, au regard des 12 millions d'animaux utilisés chaque année dans l'Union Européenne à des fins de recherches scientifiques.

Les parlementaires seraient donc favorables à l'interdiction de l'utilisation des grands singes (chimpanzés, bonobos, gorilles et orang-outans), menacés d'extinction, sauf expérimentations ayant pour but la conservation de l'espèce. Mais ils ont refusé un projet de restriction drastique des utilisations de primates (ouistitis, macaques...) car cela pourrait "pénaliser la recherche européenne au profit des concurrents américains ou asiatiques, moins stricts sur le bien-être animal".

Des élevages entiers sont consacrés à l'expérimentationLe Parlement Européen a également rejeté l'idée que l'utilisation des primates non humains soit restreinte aux seules maladies à la fois "invalidantes et potentiellement mortelles", ce qui risquerait "d'entraver sérieusement les recherches, notamment sur certains cancers, la sclérose en plaque ou la maladie d'Alzheimer". Les défenseurs des animaux ont réagi avec fureur via la Coalition européenne pour l'interdiction des expériences sur les animaux : "Si le Parlement obtient gain de cause, les chercheurs seront autorisés à causer des souffrances graves et prolongées aux animaux, ce qui constitue une obscénité dans une société civilisée. Par cette décision, les députés européens ont montré qu'ils étaient déconnectés de l'opinion publique."

Dès ses débuts, la Fondation s'est lancée dans le combat contre l'expérimentation animaleLa position de la Fondation 30 Millions d'Amis

Comme elle l'a toujours fait, la Fondation 30 Millions d'Amis dénonce les pratiques scandaleuses de l'expérimentation animale, mais elle ne s'en tient pas qu'à un simple discours. (Historique de la législation concernant les tests sur les animaux).

Après avoir participé au projet de toxicogénomique de l'association Antidote Europe, elle s'est rapprochée de Pro-Anima à l'origine du développement d'un test alternatif baptisé VALITOX®.

Un "test alternatif" est une méthode permettant de vérifier la toxicité d'un médicament ou d'un produit autrement qu'en utilisant des animaux. La Fondation 30 Millions d'Amis - de concert avec d'autres associations de défense animale et Pro-Anima - participe à l'élaboration et à l'affinement de VALITOX®. VALITOX®, la nouvelle méthode alternative aux tests sur animaux financée par les différentes fondations (30 millions d'Amis, Bourdon, Brigitte Bardot) ou associations (SNDA, SPA, LSCV) est sur le point d'être soumise à l'ECVAM (Centre européen de validation des méthodes alternatives) pour entrer dans un processus de pré-validation.

Il s'agira, si le test est retenu, d'une étude réalisée par 3 laboratoires indépendants sur un petit nombre de substances répertoriées. Rappelons que le test VALITOX® vise à remplacer les tests sur animaux dans le cadre de l'évaluation de la toxicité aiguë. Il s'inscrit dans la démarche du programme européen ACuteTox, qui peine malheureusement à trouver des financements et un véritable soutien face aux différents lobbies industriels.

Des solutions alternatives aux tests sur animaux existente !La dernière phase de développement du test VALITOX®, réalisée entre janvier et mai 2009 par le laboratoire NOVALEADS consistait à résoudre les difficultés relevées lors des études précédentes. Il s'agissait principalement de caler le test sur un format "haut débit" compatible avec ses utilisations futures, en particulier le cadre légal de la directive REACH, et de résoudre le problème dit des "faux négatifs". Un faux négatif étant une substance toxique dont la détection a échappé au test.

Le taux de faux négatifs est donc un indicateur essentiel de la confiance que l'on peut prêter au test. Afin de résoudre ces différentes problématiques, une nouvelle méthode de mesure, dite DAP, basée sur la dé-inhibition de fluorescence, a été mise au point. La méthode DAP a permis de lever à la fois le problème des faux négatifs et celui du transfert vers les outils à haut débit compatibles avec les applications REACH, la nouvelle réglementation des substances chimiques, en vigueur depuis le 1er décembre 2008.

Enfin, l'étude NOVALEADS a montré que, dans sa configuration actuelle, le test VALITOX®, prédit 82% des effets observés chez l'humain, contre 30 à 35% dans le cas ou les tests sont réalisés sur animaux ! Soit un résultat inédit à ce jour pour ce type d'approche alternative.

Il faut noter par ailleurs que les résultats de la nouvelle étude viennent d'être acceptés pour une communication au 7ème Congrès Mondial sur les Méthodes Alternatives qui se tient à Rome du 30 août au 3 septembre 2009. Ils seront également publiés par la revue internationale ALTEX (Alternatives to Animal Experiments), partenaire du congrès.

Si la Fondation 30 Millions d'Amis reconnaît que le Parlement Européen a été capable de faire avancer la cause des animaux à de nombreuses reprises cette année, en particulier en interdisant le commerce de produits issus ou dérivés de la chasse aux phoques, force lui est de rappeler que le courage a manqué aux députés européens lors de la révision des deux directives encadrant l'expérimentation animale.

Les freins à l'adoption des tests alternatifs persistent tant au sein de la communauté scientifique qu'au niveau du grand public. Pourtant, les études démontrent toutes que le modèle animal n'est pas fiable : aucun organisme vivant n'étant l'exact réplique d'un autre. Un rat n'est pas un homme et inversement. L'entêtement à utiliser des tests sur animaux conduit à une prise de risques beaucoup plus grande que les tests alternatifs.
La Fondation 30 Millions d'Amis restera sur le front de la lutte anti expérimentation animale aussi longtemps qu'il le faudra.

Source : 30 Millions d'amis
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