Hormones : la mafia est encore là

Malgré une diminution des infractions, des filières d'engraissement illégal existent toujours...

BRUXELLES La mafia des hormones n'est pas morte. Plusieurs opérations ont été menées l'an dernier, principalement au nord du pays. Elles ont débouché sur des saisies de produits permettant d'augmenter la vitesse et le taux d'engraissement des animaux. Il faut dire que, pour les engraisseurs peu scrupuleux, l'utilisation de ce genre de produits est plus que tentante.

Avec onze litres d'une certaine préparation, on peut ainsi traiter 2.200 animaux. Avec 25 kilos d'une autre, on peut produire 1.000 kilos de nourriture. Recourir à ce genre de produits permet de vendre dans le même temps un tiers de bêtes en plus qu'un engraisseur respectant la loi.

D'après la cellule hormones, les gens qui pratiquent ces fraudes sont déjà pour la plupart bien connus de la justice.

De nouvelles pratiques leur permettent toutefois de contourner les contrôles et de passer entre les mailles du filet. Il s'agit de ce que l'on appelle la délocalisation d'animaux. Concrètement, un éleveur qui n'est pas connu engraisse les bêtes comme sous-traitant. En cas de contrôle positif, n'ayant aucun antécédent, "il est seul à être poursuivi dans la mesure où c'est lui le responsable de l'entreprise. Seuls des aveux permettent de confondre le vrai propriétaire des animaux".

Cette pratique n'est pas neuve mais opère son grand retour. Une autre pratique frauduleuse consiste à faire abattre les animaux de l'autre côté de la frontière.

Contrôler ces phénomènes est risqué et, l'année dernière, ce sont encore dix-sept cas de menaces à l'encontre des inspecteurs qui ont été recensés.

http://www.dhnet.be/infos/faits-divers/article/281681/hormones-la-mafia-est-encore-la.html

Beurk