L'ours polaire devient cannibale en raison du réchauffement climatique
Page 1 sur 1
L'ours polaire devient cannibale en raison du réchauffement climatique
Les ours polaires s'adonnent au cannibalisme en raison du réchauffement accéléré de l'Arctique qui rétrécit la banquise et rend leur recherche de nourriture plus ardue, révèle une nouvelle étude.
"Cela nous a pris totalement par surprise", indique à l'AFP Steven Armstrup de l'Institut de recherche géologique américain basé à Anchorage en Alaska.
"Voilà des animaux qui ont guetté, chassé, tué et mangé un des leurs", dit-il.
Alors qu'il arrive que des ours tuent et mangent d'autres ours dans des disputes à propos de femelles ou de territoire, il est extrêmement rare qu'ils se lancent dans la chasse aux autres ours en tant que proies, ajoute le chercheur.
En près de 40 ans d'études scientifiques poussées sur les ours polaires dans le nord de l'Alaska et le Canada, les experts n'avaient jamais observé un tel comportement.
Ce jusqu'à l'hiver 2004, quand trois carcasses d'ours ont été découvertes dans la zone de la mer de Beaufort près de la frontière entre l'Alaska et le Canada, où de vastes étendues de glace ont fondu.
Les ours polaires de cette région sont "visiblement" plus maigres parce qu'ils ont été forcés de passer leurs étés soit sur la banquise où il y a moins de phoques à chasser ou sur la terre ferme où les opportunités de trouver de la nourriture sont plus restreints.
La première carcasse découverte était celle d'une femelle avec ses deux petits chassée par un ours de grande taille qui a détruit sa tanière de neige avant de l'attaquer et de traîner son cadavre pour le manger. Les oursons sont morts étouffés par la neige lorsque leur abri s'est effondré.
Le fait que la carcasse ait été découverte loin des zones de chasse habituelles suggère, estiment les chercheurs, que l'ours était "spécifiquement à la recherche de tanières habitées".
La carcasse de l'ourse a été découverte en janvier quelques heures après qu'elle eut été tuée par des chercheurs utilisant un hélicoptère équipé de matériel infrarouge qui étudiaient les tanières d'ourses ayant mis bas.
Le cadavre d'une autre mère ourse a été découvert sur la mer de glace en avril mais des traces ont montré que l'ourson était parvenu à s'échapper. Quelques jours plus tard, des chercheurs ont découvert un ours mâle en train de dévorer le cadavre d'un jeune ours.
Il est possible que des cas de cannibalisme entre ours se produisent depuis un certain temps, indique Armstrup qui estime que les ours ont faim en raison probablement du rétrécissement de la banquise dû au réchauffement climatique.
Il estime également que bien qu'il semble difficile d'extrapoler à partir d'un aussi petit nombre de cas, il semble très probable que plus de trois ours aient été dévorés par les leurs.
"Ces incidents sont rarement découverts", relève le chercheur, notant que "si l'hélicoptère avait survolé un autre endroit, ils seraient passés totalement inaperçus dans les dizaines de milliers de kilomètres carrés de banquise".
En toute probabilité, les ours polaires affamés continueront à se dévorer entre eux et ce phénomène se répandra à d'autres régions de l'Arctique parce que la couche de glace se rétrécit dans tout le bassin polaire, avertit M. Armstrup.
Cette étude doit être publiée prochainement dans la revue Polar Biology.
L'Arctique se réchauffant deux fois plus vite que le reste de la planète, ses glaces pourraient fondre totalement autour de 2100, selon des études récentes.
Le nombre d'ours blancs est aujourd'hui estimé à 20.000 ou 30.000.
Source : AFP
"Cela nous a pris totalement par surprise", indique à l'AFP Steven Armstrup de l'Institut de recherche géologique américain basé à Anchorage en Alaska.
"Voilà des animaux qui ont guetté, chassé, tué et mangé un des leurs", dit-il.
Alors qu'il arrive que des ours tuent et mangent d'autres ours dans des disputes à propos de femelles ou de territoire, il est extrêmement rare qu'ils se lancent dans la chasse aux autres ours en tant que proies, ajoute le chercheur.
En près de 40 ans d'études scientifiques poussées sur les ours polaires dans le nord de l'Alaska et le Canada, les experts n'avaient jamais observé un tel comportement.
Ce jusqu'à l'hiver 2004, quand trois carcasses d'ours ont été découvertes dans la zone de la mer de Beaufort près de la frontière entre l'Alaska et le Canada, où de vastes étendues de glace ont fondu.
Les ours polaires de cette région sont "visiblement" plus maigres parce qu'ils ont été forcés de passer leurs étés soit sur la banquise où il y a moins de phoques à chasser ou sur la terre ferme où les opportunités de trouver de la nourriture sont plus restreints.
La première carcasse découverte était celle d'une femelle avec ses deux petits chassée par un ours de grande taille qui a détruit sa tanière de neige avant de l'attaquer et de traîner son cadavre pour le manger. Les oursons sont morts étouffés par la neige lorsque leur abri s'est effondré.
Le fait que la carcasse ait été découverte loin des zones de chasse habituelles suggère, estiment les chercheurs, que l'ours était "spécifiquement à la recherche de tanières habitées".
La carcasse de l'ourse a été découverte en janvier quelques heures après qu'elle eut été tuée par des chercheurs utilisant un hélicoptère équipé de matériel infrarouge qui étudiaient les tanières d'ourses ayant mis bas.
Le cadavre d'une autre mère ourse a été découvert sur la mer de glace en avril mais des traces ont montré que l'ourson était parvenu à s'échapper. Quelques jours plus tard, des chercheurs ont découvert un ours mâle en train de dévorer le cadavre d'un jeune ours.
Il est possible que des cas de cannibalisme entre ours se produisent depuis un certain temps, indique Armstrup qui estime que les ours ont faim en raison probablement du rétrécissement de la banquise dû au réchauffement climatique.
Il estime également que bien qu'il semble difficile d'extrapoler à partir d'un aussi petit nombre de cas, il semble très probable que plus de trois ours aient été dévorés par les leurs.
"Ces incidents sont rarement découverts", relève le chercheur, notant que "si l'hélicoptère avait survolé un autre endroit, ils seraient passés totalement inaperçus dans les dizaines de milliers de kilomètres carrés de banquise".
En toute probabilité, les ours polaires affamés continueront à se dévorer entre eux et ce phénomène se répandra à d'autres régions de l'Arctique parce que la couche de glace se rétrécit dans tout le bassin polaire, avertit M. Armstrup.
Cette étude doit être publiée prochainement dans la revue Polar Biology.
L'Arctique se réchauffant deux fois plus vite que le reste de la planète, ses glaces pourraient fondre totalement autour de 2100, selon des études récentes.
Le nombre d'ours blancs est aujourd'hui estimé à 20.000 ou 30.000.
Source : AFP
Sujets similaires
» Plaid polaire fin "cow-boy"
» Plaid polaire (fin) oursons.
» Plaid polaire ciel avec franges.
» RATATOUILLE devient diurne (20 janvier 2010)
» Plaid polaire (fin) oursons.
» Plaid polaire ciel avec franges.
» RATATOUILLE devient diurne (20 janvier 2010)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum